Variabilité environnementale et biodiversité halieutique
Animateurs
Vincent Vantrepotte (CNRS Guyane) et Fabian Blanchard (Ifremer).
Participants
BRGM Guyane : Carlos Oliveros
CEREGE : Edward Anthony
CNRS Guyane : Antoine Gardel (CNRS Guyane et LOG), Sylvain Orseau, Vincent Vantrepotte
GET : Erwan Gensac, Alain Laraque, Jean-Michel Martinez
Ifremer : Fabian Blanchard (Ifremer Guyane), Luis Lampert
IRD : Patrick Seyler
LOG : Luis Felipe Artigas, François Pierre Danhiez, Hubert Loisel
M2C : Sandric Lesourd
Contexte
Les zones côtières (profondeur inférieure à 200 m) jouent un rôle essentiel dans les grands cycles biogéochimiques (carbone, oxygène, azote, phosphore, silice) au niveau mondial.
Les écosystèmes côtiers ont également un rôle majeur dans la production des océans en termes de biodiversité halieutique : poissons, crevettes, oiseaux, mammifères et reptiles marins, algues, plancton, etc. Ils occupent de ce fait une place essentielle dans notre société en termes de ressources alimentaires.
En Guyane française, les masses d’eaux côtières se caractérisent par une très grande variabilité spatiale et temporelle et participent à une mosaïque d’habitats aux conditions environnementales hétérogènes. De multiples processus physiques et biogéochimiques s’y déroulent à différentes échelles, et de nombreux échanges s’opèrent aux interfaces : continent/océan, côte/large.
Exemples de variabilité au niveau de la couleur de l’eau. Celle-ci dépend de la nature et de la quantité de sédiments présents.
Questions scientifiques
Les recherches développées dans l’axe 1 visent à caractériser la variabilité des masses d’eaux côtières et estuariennes en réponse aux forçages environnementaux et à évaluer l’impact de ces variations sur la dynamique des ressources halieutiques.
Il s’agit notamment d’analyser les liens entre processus physiques et biogéochimiques, et leur influence sur la biodiversité halieutique, notamment en termes de distribution et d’abondance d’espèces.
Mesures de poissons à bord d’un bateau © Ifremer
Certains processus biogéochimiques clés sont étudiés, tels que :
– l’origine et le devenir de la matière organique particulaire et dissoute, afin de mieux estimer le rôle du domaine côtier en particulier dans le cycle du carbone ;
– la biodiversité et la dynamique bactérienne et phytoplanctonique (biomasse, composition des communautés, production primaire), ces micro-organismes constituant la base des réseaux trophiques et les principaux médiateurs des cycles biogéochimiques ;
– la dynamique sédimentaire estuarienne et subtidale (concentration en matières en suspension et nature de la matière sédimentaire), qui influe sur la variabilité des environnements littoraux connexes.
Ces travaux utilisent en partie les données collectées depuis 2003 par l’Observatoire de recherche en environnement sur le bassin amazonien (ORE HYBAM).